Le pourquoi du comment

Mémoires d'une jeunesse trop souvent oubliée !
Comprendre cette décade ne passe pas en premier lieu par les journaux, trop souvent mensongés ou trop selectifs, mais bien par les acteurs épargnés injustement.
Loin de moi l'idée de vouloir me montrer comme pourfendeur de quelque cause que ce soit: je souhaite vous donner à lire des témoignages vrais, parfois touchant de sexagénaires ou septuagénaires encore jeunes et fringants.

jeudi 23 mai 2013

Mais pourquoi ? Parce que !


Mesdames, Messieurs... petit, descend du porte bagage, tu vas assommer ta grand-mère. Avant que l'ancêtre du TGV ne démarre, petit... Mmmm... récapitulatif quant au but de ce blog. Je vous entends déjà marmonner dans votre moustache... Pas vous madame... "Allez, encore une gamine qui se lance à nous raconter un temps qu'elle n'a jamais vécu", "Elle croit peut-être qu'elle va nous apprendre quelque chose celle-là ?", "Apparement, c'est la mode !"... Et bien moi, je vous répond ceci:

Il y a deux écoles :
- Les années 60, n’en parlons plus ! C’est du passé. Point à la ligne. Et l’héritage. Quel héritage ? Les acquis d’il y a 50 ans sont soit récupérés, soit oubliés, soit remis en cause. Ne reste peut-être que la nostalgie pour ceux qui couraient vite car le vieux monde était à leurs trousses. Et qui ont fini par être rattrapés.
- Les années 60, parlons-en ! Parce que les bouleversements liés à cette décennie ont laissé des traces profondes dans la société française. Qu’elles ont chamboulé, entre autre, les mœurs et la politique.
Evidemment, je me situe dans la deuxième catégorie. Je ne cherche pas à "glorifier", ni à descendre. Je veux apporter de l’originalité : se cultiver tout en évitant le cliché du cours d’histoire. Je veux redonner une deuxième jeunesse. Montrer qu’il n’est pas nécessaire d’avoir vécu une période pour en rapporter son histoire. Mais cela, je pense que tout le monde l'a compris ! 

Avec ce blog, j’aimerais rétablir un dialogue entre deux générations que tout oppose : Les « Baby-boomers », mais je sais qu’ils détestent être appelé ainsi, et la génération 2.0, celle née à la fin du XXème siècle, celle qui a 20 ans. J’en suis. J’aimerais prouver que nous ne sommes pas tous bornés, ignorant le passé et vous manquant de respect. Et puis, il faut l’admettre, si j’ai crée ce blog, c’est parce que je suis une passionnée. Empathé Bâ disait : « Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Cela signifie que les générations à venir sont là pour continuer à transmettre. Le souvenir n’est pas une chose, c’est un acte.
Mon but est simple : faire un lieu où l’histoire des sixties ne se résume pas à parler des événements majeurs que tout le monde à au moins entendu une fois et qui ne se limite pas à la France. Savez-vous combien de prix Nobel ont été décernés entre 1960 et 1970 ? Qui étaient Camille et Betsy, dont tous les Américains connaissent l’identité ? Qu’est-ce que le Black Sash ?... Des années 60, la plupart des gens n’abordent que la Nouvelle Vague, John F.Kennedy, Mai 68 et Woodstock. Ils ne parlent que des Etats-Unis et de l’Europe (et encore…).
Même si je ne veux pas dire que ce blog est consacré à l’histoire, parce que je ne suis pas agrégé d’histoire, je dois l’admettre, il l’est ! L’histoire est collective, écrite, rigoureuse. Elle s’intéresse à un événement, une période.

Enfants du Baby-boom, vous connaissez le prix et la valeur des choses, et la notion de rareté qui caractérise votre quotidien dans cette France en pleine reconstruction. La « guerre froide » bat son plein, et la bipolarisation du monde s’immisce jusque dans vos cartables. Lecteurs de Vaillant ou de Cœur vaillant, vous mesurez déjà vos différences…

Les échos de la lointaine guerre d’Indochine laissent place aux « opérations de maintien de l’ordre » en Algérie auxquelles participe souvent un de vos frères ou cousins. L’expédition de Spoutnik et le voyage de Youri Gagarine ou de Neil Armstrong.

L’émergence d’émissions de radio et de magazines « pour les jeunes », ainsi que d’une pléiade de chanteurs à peine plus âgés que leur public, imposent une culture fondée sur la musique, la danse et les codes vestimentaires. Du temps des copains à celui de la contestation, il n’y a qu’un pas vite franchi au cours des années 60. Les enfants du rock passent d’Elvis à Dylan et de Johnny à Antoine. La famille, l’autorité, la morale… en un mot, la société, se trouvent critiquées à la base. La politisation croissante de la jeunesse aiguise ce processus d’érosion. "Vivre sans temps morts, jouir sans entraves" devient un mot d’ordre ! Les événements du printemps 68 marquent la fin des sixties et l’ouverture d’une ère nouvelle dont "expérience" devient le maître mot. Le général de Gaulle se retire. Au désespoir de vos aînés et pour votre plus grand soulagement, il faut bien se rendre à l’évidence, rien, non rien ne sera plus jamais comme avant…